« Il est illusoire de croire que le paysan africain peut vivre en autosuffisance en se contentant à des cultures vivrières : non seulement il ne dégage pas suffisamment d’excédents et de revenus pour satisfaire ces besoins nutritionnels et économiques (téléphone, école et frais de loisirs des enfants, paiement des factures, etc.) », Sylvie Brunel, 2017.
Aujourd’hui, la population africaine continue de s’accroître rapidement, le climat change rendant vulnérable les cultures, et de plus en plus de personnes vivent en ville et exigent une alimentation diversifiée, de qualité et traçable pour leur sécurité alimentaire. Les producteurs des petites exploitations familiales jouent un rôle vital dans l’approvisionnement alimentaire, mais aussi dans le fonctionnement économique de leur ménage. En Afrique, particulièrement au Sénégal, de nombreuses difficultés les empêchent de vivre dignement de leur travail : ils ont des difficultés de stockage et de conservation de leurs récoltes, ils sont à la merci des contraintes climatiques et des crises économiques et commerciales, etc. Alors qu’aujourd’hui, ces derniers aspirent ce que qualifie la professeure Sylvie Brunel, les 3R : Respect-Reconnaissance-Rémunération. Une stratégie gagnant-gagnant permettra aux producteurs, aux distributeurs et aux consommateurs de prendre part à ce processus visant à moderniser la chaîne alimentaire et promouvoir une consommation locale et responsable.