Dans les villes capitales ouest-africaines, le circuit de distribution le plus courant, malgré l’existence de nouvelles formes de distribution alimentaire dites modernes (les grandes surfaces et supérettes) est celui qui se termine, au niveau du consommateur, à la boutique du quartier ou à l’étal de rue en passant par le marché. Ce système de commerce de proximité et de détail, tenu essentiellement par des femmes et des jeunes, est très développé à Dakar, par exemple. Le commerce informel au Sénégal est un enjeu de développement durable, de lutte contre la pauvreté, un moyen de subsistance et de reconversion pour des milliers de femmes et des jeunes sans qualification professionnelle.
Aujourd’hui, les femmes sont devenues des actrices incontournables dans l’entretien des ménages. En effet, l’organisation sociale autour de la résilience a évolué : l’affectation des tâches traditionnelles du ménage change et responsabilise davantage la femme dans la sécurité alimentaire et la création de revenus. Par conséquent, les femmes se voient de plus en plus dans l’obligation de chercher des activités génératrices de revenus pour subvenir à leurs propres besoins et ceux de leur famille. Ainsi, l’agriculture, le commerce et la transformation constituent des activités de reconversion pour ces milliers de femmes.