Dans les autres pays en développement, les ménages consacrent une part très importante de leur budget annuel à l’alimentation (55 % en moyenne selon des travaux de Thomas Allen publiés en 2018) dans les pays en développement. En effet, selon une étude réalisée en 2003 et publiée en 2005 par la Direction de Prévision et de la Statistique sur la consommation des ménages dakarois, les trois postes les plus importants dans la consommation des ménages sénégalais (alimentation et boissons non alcoolisées, logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles et Transports) regroupent près de 70 % des dépenses annuelles avec des disparités. Les dépenses des ménages en chômage consacrée à l’alimentation est au-delà de la moyenne nationale (46 %) 48,2 % contre 38,1 % chez les ménages privés, 46,5 % chez les ménages privés informels et 39,3% chez les ménages publics. Une situation qui met en lumière cette disparité à l’accessibilité économique à l’alimentation chez les classes sociales dakaroises les plus défavorisées par la croissance économique en très bonne santé (plus de 5 % depuis 2012).
Malgré ces disparités d’accessibilité économique à l’alimentation, un mois fait exception : le ramadan. En effet, durant le mois de ramadan, les familles augmentent leurs dépenses pour des plusieurs raisons dont les deux principales sont religieuses et culturelles.
Dans la quasi-totalité des pays musulmans, au Sénégal en particulier, le mois de ramadan rime désormais avec hausse considérable des dépenses liées à la consommation des denrées alimentaires. Une situation qui est bénéfique aux consommateurs (les promotions, les packs ramadan, diversité d’offres et de choix, etc.) et aux acteurs de la grande distribution.
En conclusion, le mois de ramadan n’échappe plus au piège de la société de consommation, et devient une belle période d’opportunité commerciale. Un fait récent témoigne cette réalité : les supermarchés Auchan Mbour et Supéco Golf ont été totalement détruits lors des émeutes de mars dernier. Aujourd’hui, ces supermarchés ont été reconstruits en quelques semaines au grand bonheur des clients des ces territoires.
Je terminerai ma publication en rappellent que la surconsommation ne doit pas être une obsession durant ce mois sain. La règle doit être la consommation « responsable ».Je prône la prise de conscience écologique dans les actes d’achat et de consommation.
Malick MBOUP
Ramadan Mubarak !
Intéressant comme article.
Encore merci pour cette énergie et cet abnégation.
Mon professeur !
Un article très intèressant. Je suis parfaiment d’accord avec vous. C’est un mois au cours duquel toute la population se mobilise en particulier les jeunes qui se rassemblent dans les ruelles de chaque quartier pour donner à manger à l’heure du rupture donc forcèment les dèpenses vont augumenter.
Effectivement Aminata. C’est une réalité culturelle et on constate le plus souvent cette dimension religieuse (récolter des bien faits en distribuant des aliments). J’avoue que ce sont des aspects très importants dans l’analyse de la dimension socio-culturelle de l’alimentation. Toutefois, je pense qu’on peut constaté une suralimentation. Les spécialistes de la santé seront mieux placés pour juger.
Merci pour ta contribution. Favoriser des échanges fondées sur des réalités quotidiennes, c’est l’objectif recherché à travers mes publications.
Merci pour cette article( référence statistique etc.) J’aimerai que l’on approfondisse sur la question, besoin de vos contacts pour porter une réflexion un sujet de recherche sur nos comportements et habitudes de consommation face à l’environnement. Avec comme finalité la production d’un support (livre par exemple).
Bonjour Adja,
Merci pour ton retour intéressant. Oui c’est un suet qui mérite d’être approfondi avec plus de données. Et c’est toute la difficulté dans nos pays.
Ce serait un plaisir pour un projet. Mon mail est : mboup.malick01@gmail.com